Le marché des équipements électriques et automatismes pour le bâtiment connaît en 2006 et en 2007 une croissance à deux chiffres. On estime à 10 milliards d’euros le chiffre d’affaires des équipements électriques ; des automatismes et des infrastructures de communication. Une croissance annuelle de 10 à 15 %.
Les acteurs du bâtiment auront quitté leur salon fétiche Batimat avec quelques idées nouvelles en tête. Ils ont pris conscience d’avoir désormais des responsabilités
particulières en matière de développement durable et dans le combat pour une efficacité énergétique des bâtiments qu’ils construisent ou qu’ils équipent. Ils ne pourront
pas se passer des équipements électriques, des automatismes et des systèmes de domotique ou de GTB, armes de prédilection dans cette bataille économique. Dans ce travail
de fond, va se poser, une nouvelle fois, le problème de la formation des équipes techniques et de l’information de la filière : Chacun doit se sentir impliqué dans cette mission (de l’artisan à l’architecte, au maitre d’oeuvre) et chercher par exemple à toujours utiliser des produits à haut rendement énergétique (moteurs haut rendement, lampes basse consommation, compensation de l’énergie active…) afin de réduire les consommations d’électricité par l’utilisation de produits plus efficaces : Le marché des automatismes et les systèmes de régulation va certainement connaître un développement beaucoup plus important. Ces produits sont désormais indispensables dans une installation performante. Chaque nouveau logement neuf devrait être équipé d’automatisme et d’une régulation, peut-être même d’un système domotique de base. Ne serait-ce que les simples détecteurs de présence et petits automates vont faire partie de la panoplie.
Et si c’était la fameuse Killer application ? En tout cas il s’agit du sujet de préoccupation numéro un du moment. La France s’est engagée à diminuer par quatre les rejets de gaz à effet de serre et à limiter la consommation d’énergie fossile à 50 kw/m2 dans le bâtiment d’ici 2050.
Partant du principe que le bâtiment est le plus grand consommateur d’énergie (46% de l’énergie consommée en France), que les usages spécifiques de l’électricité vont croissants, il serait logique que les technologies appliquées à ce secteur soient mises à contribution. La Gestion Technique des Bâtiments doit être au service de l’efficacité énergétique. Cela n’est pas une nouveauté, puisque déjà le programme H2E85 encourageait, il y a 22 ans, l’Habitat économe en énergie. Et, pour préparer cet habitat, nous avions conçu des «Tableaux de bord domestique » (TBCD) utlisant un Minitel comme écran afin de contrôler et d’afficher les informations techniques de l’habitat. Depuis, la France a pris du retard dans ce domaine et ne dispose plus de programme de soutien à la réalisation à grande échelle de bâtiments démonstrateurs visant à servir de vitrine et d’incitation à leur multiplication.
La fibre optique est aux pieds des immeubles. Elle sera bientôt dans les étages de bâtiments qui pourront ainsi se vanter d’être « prêts pour le futur ». Et leur mètre carré va connaître une inflation méritée. En France on proclame que, d’ici 2012, 4 millions de foyers seront connectés en fibre optique (FTTH).
A Biarritz, il y a presque 25 ans, on en rêvait. Je me revois dans l’hôtel du Palais et chez quelques commerçants en train d’expérimenter le débit du réseau municipale de fibre optique ! Aujourd’hui la fibre est toujours la panacée. Et toujours aussi couteuse. D’où des discussions autour de la régulation et de la mutualisation des réseaux. Elle sera déployée sur des zones denses et à potentiel élevé (ce qui n’arrangera rien de la fracture numérique !) car il faudra amortir l’infrastructure. A la lecture du rapport du cabinet BMP on apprends aussi que la seule économie des charges de dégroupage devrait permettre de rentabiliser l’investissement optimisé. Ce n’était pas le cas, loin de là, à Biarritz au début des années 80.
Pour le grand public cela doit relever du miracle technologique. Même pour les techniciens c’est magique. La transmission d’images haut définition sur Courant porteur est au point. Ambiance de ruptures technologiques.
65% des électriciens considèrent le sans fil comme la tendance la plus importante du moment (1). Séduits par les avantages et les nouvelles applications du sans fil, les utilisateurs sollicitent de plus en plus les professionnels de l’installation qui, souvent déroutés par ce « nouvel univers » freinent les enthousiasmes. Les ruptures sont perceptibles ; rupture générationnelle, rupture technologique, rupture culturelle. Le défi lancé par la technologie, en particulier du sans fil, est beaucoup plus important que ce que l’on peut imaginer. Les fournisseurs de batteries sont entrain d’en faire l’expérience.
Les constructeurs de solutions technologiques ont passé la vitesse supérieure. La nouvelle offre de réseau domestique à 200 Mbit/s sur courant porteur en ligne est une brillante illustration. Pouvait-on imaginer, il n’y a que trois ou quatre ans, qu’il serait possible de véhiculer, de télécharger de la musique, des jeux, surtout des vidéos en haute définition sur prises électriques ordinaires ?
Et si les systèmes intelligents domestiques permettaient, en plus du confort, de concevoir des logements équitables, d’économiser rapidement 2 millions de tonnes de CO2 par an ? C’est possible avec l’individualisation des frais de chauffage dans le collectif. Adoptons rapidement une démarche domo éthique.
Il existe environ 5 millions de logements en France chauffés collectivement. Si on dispose sur chaque radiateur un dispositif permettant d’évaluer le chauffage prodigué, les charges de chauffage seront facturés en fonction des consommations de chacun. Et chacun paiera alors en fonction des calories qu’il consomme. De nombreuses sociétés de services assurent déjà ce service auprès de copropriétés ou de gérants d’immeubles. Il suffit de s’adresser au Syndicat de la Mesure pour en prendre connaissance. Celui-ci vient d’ailleurs de rendre publique une étude de l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME), conduite par le COSTIC, indiquant que la pose de ces répartiteurs pouvait engendrer une économie de consommation d’énergie de 10 à 20% selon les cas. Si on équipait l’ensemble du parc concerné en France on économiserait 2 millions de tonnes de CO2 par an.

La convergence du haut débit, du mobile et de la puissance des outils informatiques, bouscule l’économie des industries de la communication et des médias.
La compétition pour l’accès au consommateur et pour le contrôle du foyer numérique se durcit. Les contenus ont pris désormais l’ascendant sur les matériels. Qui va emporter cette bataille qui fait rage sous nos yeux ? Les opérateurs téléphoniques, les fournisseurs d’accès, les nouveaux acteurs de l’Internet ? Le client final tranchera en fonction de la valeur d’usage, la simplicité d’utilisation et le bénéfice obtenu.
Comme chaque année, le rapport DigiWorld 2007 publié par l’IDATE nous éclaire sur ces enjeux. « En 2006, les marchés du DigiWorld ont atteint 2 600 milliards EUR, en progression de 5,8% par rapport à l’année précédente « , indique le rapport qui note que ce chiffre est en deçà de la progression du PIB mondial en valeur courante (6,3%). Le ralentissement est donc bien là. Les services de télécommunications connaissent un lent tassement partout dans le monde.