Et si c’était la fameuse Killer application ? En tout cas il s’agit du sujet de préoccupation numéro un du moment. La France s’est engagée à diminuer par quatre les rejets de gaz à effet de serre et à limiter la consommation d’énergie fossile à 50 kw/m2 dans le bâtiment d’ici 2050.
Partant du principe que le bâtiment est le plus grand consommateur d’énergie (46% de l’énergie consommée en France), que les usages spécifiques de l’électricité vont croissants, il serait logique que les technologies appliquées à ce secteur soient mises à contribution. La Gestion Technique des Bâtiments doit être au service de l’efficacité énergétique. Cela n’est pas une nouveauté, puisque déjà le programme H2E85 encourageait, il y a 22 ans, l’Habitat économe en énergie. Et, pour préparer cet habitat, nous avions conçu des «Tableaux de bord domestique » (TBCD) utlisant un Minitel comme écran afin de contrôler et d’afficher les informations techniques de l’habitat. Depuis, la France a pris du retard dans ce domaine et ne dispose plus de programme de soutien à la réalisation à grande échelle de bâtiments démonstrateurs visant à servir de vitrine et d’incitation à leur multiplication. Aujourd’hui, le PREBAT prévoit d’engager des recherches et des expérimentations visant à promouvoir les énergies renouvelables et la conception bio-climatique pour le parc existant. Les futurs appels à projets de recherche et d’expérimentations du PREBAT vont sans doute tenir compte de l’apport des technologies, dans trois domaines majeurs que sont la maîtrise de l’énergie, le développement des énergies renouvelables, l’articulation entre les préoccupations sanitaires et les dimensions environnementales. Il est prévu que la première phase du programme (2005-2009) voit la mise au point de «concepts buildings» et de bâtiments démonstrateurs.
Les principaux acteurs (ANAH, ADEME, CSTB…) sont mobilisés sur ces projets. GDF comme EDF se sont inscrits dans les consultations «bâtiment 2010» pour mener ou participer à des recherches sur différentes problématiques bâtiment/énergie. Espérons qu’il en ressortira une vision stratégique en termes d’activité économique des opportunités pour faire progresser le concept de travaux- services ? Il faut compter sur les activités de la Fondation Bâtiment-Énergie qui accorde une place prépondérante aux nouvelles technologies. En lisière de cette problématique, notons la suggestion de la Commission pour la libération de la croissance française (CLCF) qui propose la création d’ici 2012 de dix Ecopolis, villes d’au moins 50 000 habitants intégrant haute qualité environnementale et nouvelles technologies de communication. L’efficacité énergétique et les TIC doivent stimuler l’innovation.
Bruno de Latour
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