Le logement numérique devient une réalité(*). En proposant à ses clients de piloter leur installation électrique et les fonctions domotiques du logement à partir d’une tablette tactile, on entre dans un nouveau monde. Celui de la magie domotique. Et s’il se transforme en réalité, nos amis américains pourront nous envier. Ils ne disposent pas d’une offre aussi aboutie que DOMOVEA. C’est pourquoi Microsoft a saisi l’occasion. Celle de mettre les deux pieds dans l’univers domestique, en s’appuyant sur l’informatique pour conquérir le secteur électrique et électronique. Un vieux rêve qui s’illustre depuis plusieurs années déjà au quartier général de Redmond par une « maison du Futur ». HAGER offre une opportunité intéressante à Microsoft qui n’avait pas jusqu’à présent de logiciel comme DOMOVEA pour séduire les particuliers équipés de Windows ou de Vista. Ce partenariat illustre le changement important des usages de l’habitat. Et les nouvelles générations trouveront, dans quelques années, tout à fait normal de pouvoir piloter à distance leur logement et en commander les principales fonctions de l’intérieur via un écran tactile ou un téléphone à écran tactile. En attendant, Microsoft saisit l’opportunité des économies d’énergie pour justifier son intérêt pour la domotique. « Nous croyons dans le potentiel du logiciel et des technologies pour aider chaque personne et chaque entreprise à mieux maîtriser sa consommation énergétique. A l’heure où les économies d’énergie et la maîtrise de son environnement deviennent essentielles, les nouvelles technologies ont une place de plus en plus importante dans l’habitat, » déclarait, sans trop de conviction, Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft France, lors du lancement de DOMOVEA.
Ce n’est pas de la domotique mais on s’en approche. Avec Christine Boutin, pour la première fois, un Ministre du Logement se déclare avec enthousiasme, convaincu que le numérique transformera non seulement le logement mais les modes de vie. « Je me réjouis de voir que l’objectif de 100% de la population couverte par les technologies d’accès haut débit, fixe et mobile, ait été aussi solennellement confirmé. Les couches les plus favorisées de la population sont rentrées de plain pied dans la société de l’information » déclarait Christine Boutin le 22 mai au Ministère.
Chaque année à la même époque, nous publions les résultats du travail d’évaluation annuelle du syndicat des Automatismes du génie Climatique et de la Régulation (ACR). Un marché de 314 millions d’euros.
Avec 4% de croissance, le marché global de la régulation et de la Gestion Technique du Bâtiment est en légère progression par rapport à 2006. La ventilation et la climatisation enregistre en 2007 une croissance de 5,5 % équivalente à celle de la Gestion Technique du Batiment (GTB) qui enregistre 5,3% de croissance. En revanche, le marché de la régulation n’aura connu que 3,9% de croissance, devançant celui des services qui n’a progressé que de 2,5%. Le marché global s’établit à 314,3 M€ avec une évolution positive de 4,1 % .
L’année 2007 montre donc une progression sensible qui conforte la tendance observée. L’envolée des prix des énergies et la prise de conscience profonde des enjeux à moyen terme devraient provoquer un élargissement important de ce marché.
Existerait-il un matériel électronique, informatique à haute performance énergétique qui aiderait à protéger l’environnement ? Allons-nous vers une éco-conscience des habitants et des professionnels de l’habitat ?
“Nous appelons toutes les entreprises IT a développer et vendre des ordinateurs, moniteurs et imprimantes à efficacité énergétique croissante. Nous souhaitons de plus que ces entreprises informent mieux leurs clients sur les possibilités d’économie en énergie du matériel“. C’est une véritable sonnette d’alarme que tire l’Eco-Institut de Freiburg (Institut de recherche écologique – Freiburger Oko-Institut) en s’adressant officiellement à l’industrie des technologies de l’information (IT) allemande. Il souligne qu’avec l’utilisation d’Internet, des ordinateurs, des écrans, des imprimantes, les particuliers contribuent à plus de 6% de l’ensemble des effets sur l’environnement.
La consommation énergétique annuelle d’un ordinateur avec une moyenne de 4 heures de fonctionnement par jour s’élève, d’âpres les calculs de l’Eco-Institut, entre 88 et 787Kwh. Il apparaît donc urgent que « La maison de demain » se soucie du développement durable. Sa conception doit intégrer dès l’origine son système domotique qui va gérer la gestion énergétique. D’où notre concept DomoGreen. Il s’inscrit dans cet enjeu majeur, sur lequel la France a pris un peu de retard. Comment gérer les systèmes multi-énergies que commence à proposer certains constructeurs comme De Dietrich, sans un système domotique ?
Jamais les innovations n’ont pénétré aussi massivement dans les foyers domestiques. Une prolifération qui engendre une complexité. D’où l’importance de « standardiser » l’univers de la Maison Numérique. Un nouveau marché s’ouvre grand aux industriels innovants.
L’arrivée des technologies de communication a fortement complexifié nos modes de vie. Le quadruple play, c’est formidable, mais quand surgit la panne c’est la nuit noire. Plus de téléphone, plus de télévision, plus d’Internet, plus de musique. Quadruple inconvénients. Un système domotique apporte certes le plus grand confort, en particulier par ses scenarii, mais ne supportent pas de graviers dans ses rouages. L’activité numérique est devenue un besoin à part entière pour les membres du foyer. Chacun souhaite, et doit pouvoir, utiliser ses appareils high-tech dans tout le logement sans interruption. Aussi, le logement doit-il s’adapter à ces nouvelles activités et ces nouveaux usages. Il lui faut suivre les évolutions. D’où l’importance du réseau domestique, des armoires VDI, des terminaux électriques RF et de la passerelle IP résidentielle etc. Expérimenter les “technologies-services” en développer de nouvelles, est une problématique bien comprise par nos voisins allemands qui, grâce à la mobilisation du Fraunhofer Institute et de leur maison prototype InHaus ont pris quelques années d’avance sur leurs voisins.
Une étude de Frost & Sullivan met en avant le potentiel du marché européen de la domotique. Un marché qui devrait doubler d’ici 2013 notamment grâce à la réhabilitation et la rénovation du bâti existant.
La construction de maisons continue de dynamiser le marché européen de la domotique», affirme Niles Newberry, analyste de recherche chez Frost & Sullivan avant d’ajouter : «dans la construction de nouveaux appartements, les systèmes domotiques commencent à devenir des équipements standards». L’étude du cabinet Frost & Sullivan affiche d’ailleurs des chiffres révélateurs de cette tendance. Ainsi, le marché a atteint 232,6 millions de dollars en 2006 et devrait doubler d’ici à 2013. En outre, si les maisons neuves sont de plus en plus équipées de produits automatisés, le marché des maisons à rénover ne devrait pas être en reste : «la réhabilitation de masse reste à exploiter », souligne d’ailleurs le cabinet Frost & Sullivan : «l’installation d’un système domotique post construction peut être gênante et onéreuse avec des câbles spéciaux qui traînent dans toute la maison. (.) Les systèmes de réhabilitation sont essentiellement financés par de riches propriétaires pour leur appartement au centre ville ou leur résidence secondaire».