Tous les cinq ans le Ministère de l’industrie réalise une étude destinée à identifier et caractériser les technologies «clés» qui contribuent au développement économique de la France dans les cinq à dix ans. A l’horizon 2015, 85 technologies clés ont été identifiées par les 250 experts d’uncomité stratégique. Tous les secteurs économiques (hors banques et assurances) ont été couverts parcette étude. Elle est structurée par grands secteurs technico-économiques et présentée sous forme de fiches.Chaque fiche précise le caractère diffusant ou d’avenir de la technologie en question. Elle donne une indication sur sa diffusion et la maturité de la technologie, apporte unéclairage sur lesmarchés correspondants.Pour chaque technologie lesprincipaux acteurs français et étrangers sont cités. Une analyse de la position de la France sur le développement et la diffusion de la technologie.Chaque fiche indique les liens vers les autres technologies clés reliées.Ainsi dans le secteur de l’Energie, la fiche 52 estconsacrée aux « réseaux électriques intelligents » .Après une description détaillée du réseau électrique intelligent et des technologies associées, la fiche présente les applications. Il est indiqué que le marché potentiel s’élèverait à 65 milliards de dollars en 2013 aux Etats-Unis, pour environ 42 milliards en2008. La fiche précise également dans les « Enjeuxet impacts » que la directive européenne 2009/28 relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables a fixé comme objectif pour la France une part de 23 % d’énergie produite à partir de sources renouvelables dans la consommation d’énergie finale brute, en2020, contre 10,3 % en 2005. Dans le secteur du bâtiment, secteur économique de première importance, les experts nous rappellent qu’il représente la moitié de la consommation enénergie finale et près du quart de émissions de CO2.Le comptage intelligent bien que considéré comme ayant un degré de diffusion élevé, il connait une faible diffusion en France. Pourtant ses avantages en matière de maîtrise des dépenses énergétiques sontévidents. Les économies potentielles engendrées sont de l’ordre de 5% à 15%, indiquant les experts.Pourquoi cette composante clé du bâtiment intelligent ne dispose pas en France d’une filière structurée ? C’est une technologie mature,note les spécialistes,le marché potentiel est important (avec de larges possibilités à l’export)le potentiel desacteurs est fort enFance. Et pourtant le développement est laborieux , la France est au milieu du peloton… tandis que la concurrence, en particulierOutre-atlantique, est active avec des acteurs(dont ce n’est pas le coeur de métier) comme Google,cisco, Ibm, Intel. Ce rapport parviendra-t-il a réveiller les acteurs industriels nationaux ? Bruno de latour
L’étude est disponible sur le site du ministère :www.industrie.gouv.fr/tc2015
