Une enquête intéressante que vient de publier l’ARCEP intitulée « Pour un numérique soutenable »,. Il s’agissait de suivre l’évolution de l’ empreinte environnementale des quatre principaux opérateurs télécoms. Une sorte de baromètre environnementale. Cette enquête annuelle vise à identifier des leviers d’action :

  • les émissions de gaz à effet de serre ;
  • l’énergie consommée par leurs réseaux ;
  • leur activité de vente, collecte, reconditionnement et recyclage des téléphones mobiles.

Emissions de gaz à effet de serre : Les émissions de gaz à effet de serre des quatre principaux opérateurs de communications électroniques diminuent, pour atteindre 362 000 tonnes équivalent Co2 en 2020. Leur contraction a débuté en 2019 avec l’optimisation progressive des flottes de véhicules de société et l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments. Ce mouvement s’est poursuivi en 2020, mais a été nettement amplifié par la crise sanitaire, notamment en périodes de confinement.  Tandis que les émissions de gaz à effet de serre liées à leur consommation électrique progressent.

Le mobile deux fois plus gourmand en énergie que le fixe, et le cuivre quatre fois plus gourmand que la fibre

La consommation énergétique des réseaux fixes et mobiles n’a cessé de croître entre 2016 et 2020 et atteint 3 800 GWh. En moyenne, l’accroissement s’élève à + 6 % par an. Au global, la consommation énergétique des réseaux (hors data centers) provient à 85 % des réseaux d’accès qu’ils soient fixes et mobiles dont 58 % sont issus des boucles locales mobiles et 27 % des boucles locales fixes. Les réseaux d’accès cuivre consomment, en moyenne, environ 35 kWh par abonnement en 2020, contre moins de 10 kWh sur les réseaux fibre, ce qui représente un rapport de près de 1 à 4.