Préférée à Hambourg en Allemagne ou Nijmegen aux Pays-Bas, la ville de Caen a été choisie par le groupe électronique Philips pour accueillir son campus technologique. Le projet comprend la construction de 100.000 m2 de bâtiments, sur les 25 hectares du site de l’ex-Société Métallurgique de Normandie (SMN), ancien fleuron industriel de la région fermé depuis dix ans.

Au cours des cinq prochaines années, Philips investira 200 millions d’euros dans ce projet ; les pouvoirs publics (Etat, Conseil régional et Feder) devraient attribuer entre 33 et 53 millions d’euros de subvention au groupe Philips. Le néerlandais, qui sera le premier à s’installer sur le site, occupant de 18.000 à 20.000 m2 de surface, devrait être rejoint par plusieurs partenaires. Les noms de Motorola, France Télécoms R&D et de l’école d’ingénieurs EnsiCaen sont déjà évoqués.

Comme l’ont exprimé les dirigeants du groupe Philips, l’objectif est de « regrouper des moyens technologiques, des compétences ». Pour la région, l’avantage n’est pas mince. S’il n’est pas prévu que le projet crée des emplois, il reste que la capitale bas-normande devrait ainsi devenir « un centre d’expertise mondial pour la nouvelle filière technologique d’intégration des composants passifs sur circuit intégré », selon les mots de la préfecture du Calvados.

Outre le campus, le projet comprend également l’arrivée sur le site de Philips à Caen de la technologie Esip, Easy System In Package, qui devrait permettre au fabricant électronique de migrer vers des « techniques innovantes d’intégration de composants passifs sur substrat de silicium ». C’est la miniaturisation des composants électroniques, à destination des appareils électroniques portables, qui est ici en jeu.