L’espace HomeCinéma sans squatter la cabane du jardin 
Source
 Domoclick.com, article du 11/07/2001

Quand il s’agit de Home-cinéma mieux vaut respecter quelques précautions de base pour négocier ce projet en douceur avec sa femme. Comment bien équilibrer les choix techniques et l’espace à consacrer à la maison ?

Le passionné doit faire face à deux composants : l’image et le son. Pour l’image, il faudra choisir entre le projecteur vidéo, le rétro-projecteur, l’écran plasma et le bon vieil écran télé. Les plus fidèles restent pour l’instant le projecteur et le rétro-projecteur mais attention, si la pièce où le cinéphile compte visionner sa dernière acquisition ne bénéficie pas d’une grande obscurité, il faudra opter pour un écran brillant. La gamme des écrans s’étend des mats jusqu’aux perlés, destinés à des projections en faible obscurité. En ce qui concerne le projecteur, pas de souci, c’est le portefeuille qui tranche… L’écran plasma, malgré son prix, reste encore imparfait. Un bon écran télé en 16/9° demeure la solution la plus accessible pour qui veut équiper son petit salon.

L’image est bonne, reste le son. À l’instar du cinéma en salle, son cousin le DVD diffuse lui aussi en multicanaux. Gourmand en hauts-parleurs donc. Une installation confortable en comportera de cinq à six. Deux disposés sur les côtés de l’écran se chargeront de la bande-son et de la musique. Un central restituera les dialogues. Deux hauts-parleurs (dits Surround) posés en arrière augmenteront la spatialisation du son. Un caisson de basse, placé derrière le spectateur augmentera les fréquences basses. Utile durant les scènes d’action, pour les fanatiques du gros son.
Le standard actuellement le plus répandu est le système Dolby Digital Pro-Logic 5.1, auquel on peut rajouter une option DTS pour une meilleure restitution. Une affaire de prix.
Chérie, j’ai rétréci le cinéma ! Le cinéphile a choisi son équipement, mais il lui faut encore aménager son espace de projection. Rude négociation familiale en perspective. Car, inutile de le rappeler, c’est surtout Monsieur qui décide de l’achat du home-cinéma. Madame se demande surtout où l’on va ranger cette affolante technologie de pointe. Mauvaise nouvelle, on ne pourra pas la caser dans la cabane du jardin. Elle nécessitera même l’aménagement d’une pièce de la maison ou de l’appartement.
 Il faut compter un minimum de 12 m2 pour une installation de base, et ça peut grimper vite, selon l’espace dont dispose le cinéphile. Pas de mystère, les revêtements de la pièce devront être absorbants. N’espérez pas de miracle dans une salle de bain carrelée, préférez les tentures et les tapis. 
Spaghetti junction ! C’est fait. Le système est choisi. Il est dans les cartons d’emballage au milieu du salon. Et le casse-tête continue. Car, s’il est aisé de positionner son écran en face de son fauteuil, il n’en va pas de même pour le câblage et la disposition des hauts-parleurs. Elle répond à des critères géométrique bien précis. Les ingénieurs du son ont passés des heures à mixer les pistes sonores d’un DVD en fonction de cette disposition. L’écartement stéréophonique, la longueur des câbles sont autant de paramètres à prendre en compte. Et le novice devra faire appel à un installateur chevronné, sous peine de ne goûter qu’une infâme bouillie sonore. Ce qui est regrettable vu la somme dépensée.

Jean-Marc Joulet