Une maison plus intelligente et plus confortable, ce n’est pas un rêve pour le futur. C’est une réalité qu’offre aujourd’hui la domotique en alliant l’électronique à l’informatique et aux télécommunications. Caméras de surveillance, lits équipés de capteurs… Autant de solutions qui permettent le maintien à domicile des personnes âgées au quotidien, en préservant leur sécurité. De nouvelles technologies qui autorisent également un suivi médical à distance, grâce à la télésanté. Ainsi, les personnes âgées, mieux installées dans leur logement, pourraient y prolonger leur séjour, et s’inscrire plus tardivement dans une maison de retraite. Un enjeu de taille pour les pouvoirs publics.
Dès le retour à la maison, l’éclairage augmente, le chauffage se met en marche, les volets s’ouvrent… Un miracle ? Non, ce petit phénomène a pour nom la domotique. Elle permet de proposer plus de bien-être à chacun en installant l’automatisation et la programmation de certains éléments du logement. Une technologie qui semble bien d’actualité, comme l’a déclaré au journal Les Echos Michel Rocard, le 19 septembre 2009 : « Le grand emprunt peut faciliter la recherche sur la domotique, les médicaments, etc. ».
L’ère de la télémédecine
Bruno de Latour défend également le concept d’une maison sensitive, avec la mise au point d’une domotique douce et non intrusive. Et plaide pour l’élaboration d’un environnement en adéquation avec son occupant. « Elle peut s’avérer très utile pour le maintien à domicile des personnes âgées, qui sortent prématurément de l’hôpital. Cela permettrait aux médecins d’effectuer un suivi à distance. »
Ainsi, des caméras et des capteurs peuvent être installés dans la chambre et au pied du lit du patient : le fait qu’il touche simplement les surfaces permettrait de détecter des données importantes sur sa santé, comme le poids, la courbe de température, la tension… Un véritable système de télésanté qui favoriserait les échanges entre les cabinets médicaux et le malade : le praticien peut être informé de l’évolution de son état et recevoir des alertes en cas de malaise, par exemple une chute de tension. « Comme le nombre de personnes âgées va exploser, c’est un enjeu économique important qui s’annonce pour les pouvoirs publics, relève Bruno de Latour, car la domotique permettrait d’améliorer l’hospitalisation à domicile, et d’augmenter le confort des patients chez eux. » Autant de personnes qui pourraient rester dans leur appartement le plus longtemps possible et repousser ainsi une installation en maison de retraite, par exemple.
Bruno de Latour , président de l’Agence Connecticut