EDITORIAL
À l’occasion du dernier Consumer Electronics Show de Las Vegas, la France a définitivement marqué sa présence sur le marché de l’Internet des objets en imposant son label « French Tech ».
L’Offensive a porté ses fruits. Avec 160 exposants au dernier CES de Las Vegas, la France occupe la cinquième place (derrière la Chine, les USA , Taiwan, et la Corée du Sud) et la première place européenne. Sur les 350 start-up internationales de ce salon géant, 125 étaient françaises .La marque ouverte « La French Tech » devient un emblème des acteurs français de la scène IT, mais aussi le label d’écosystèmes en régions appelés « Métropoles French Tech » . Cette année, un fonds de 200 millions d’euros de la Bpifrance cofinancera des accélérateurs de start-up privés. Avec 15 millions d’euros supplémentaires pour renforcer l’attractivité de la France tech international. Des actions qui s’inscrivent dans le cadre du programme d’investissements d’avenir. Désormais les entrepreneurs nationaux innovants se sentent soutenus, promus, et aidés . Si une entreprise comme INTEL accélère sur le marché de l’Internet des objets, c’est certainement que le secteur va devenir porteur. Qui en aurait douté ? En 2014 le leader mondial des composants a déjà réalisé un chiffre d’affaires de 2,1 milliards de dollars (hausse de 19%) avec l’Internet des objets. Il a donc décidé de lancer une puce spécialement développée pour les Wearables et l’IoT. L’initiative ne peut qu’encourager les centaines de start-up qui s’investissent dans le secteur. Derrière ceux que l’on peut déjà considérer comme les locomotives Withings, Matooma, Netatmo, se profilent une multitude de jeunes pousses fières de porter haut le drapeau de la French Tech. Couronnées par un «Innovation Awards» : Giroptic (caméra 360°) , Cityzen, Withings (caméra HD (cf DN 292 page 3) et montre connectée, Lima Technologies (unifie les contenus) Voxtok (lecteur audio haut de gamme), Awox (objets connectés pour le son, éclairage, la vidéo), Devialet (hi-fi haut de gamme connecté), Matooma (M2M via carte Sim), Myfox (Tag anti-intrusion ), Parrot (produits IT grand public connectés), Netatmo (station météo, thermostat connecté), Sen. se (plateforme de connexion ). On pourrait en ajouter bien d’autres, comme cette start-up nantaise, Qivivo, avec son thermostat connecté, qui vient de lever 900.000 euros auprès de Saint-Gobain et Go Capital. Reste deux points majeurs : Comment vendre cette nouvelle race de produits ? Donc, comment convaincre le consommateur ? Ensuite, comment mettre de l’ordre dans l’organisation d’un espace de vie peuplé d’objets connectés ? À cette dernière question, l’alliance AllSeen vient d’apporter une première réponse à travers le projet logiciel opensource AlJoyn. Une annonce majeure faite au CES début janvier . Tout comme celle du Hub numérique que va proposer La Poste au printemps prochain.
Bruno de Latour