La domobile

Associée à un mobile, la domotique surfe sur la vague des smartphones et tablettes. Une évolution des usages et une attente forte des utilisateurs.
Deux colloques récents, quelques sondages et une étude confidentielle, ouvrent les yeux sur les fiançailles du mobile et de la domotique. Une rencontre qui ne date pas d’hier mais qui se termine en noce profitable à tous. Impossible désormais de concevoir une offre domotique sans son interface tactile utilisant smartphone ou tablette. Ce sont les nouvelles télécommandes, mais aussi l’interrupteur ou le bouton poussoir mobiles. Celui qui se trouve dans la poche de l’utilisateur. “La révolution mobile va davantage bouleverser les usages et les modèles économiques que le web. Les lignes bougent et de nouveaux entrants, plus innovants et agiles, bouleversent l’ordre établi. ” déclarait Thomas Husson, Vice-Président, Principal Analyst de Forrester Research lors du salon Le Mobile 2013. Les applications domotiques, bien que nombreuses, ne figurent pas encore au hitparade. Les traditionnels leaders du marché (Crestron, Somfy, Hager, Legrand, Delta Dore…) ont une application disponible sur smartphone. Et tous les nouveaux entrants proposent une interaction avec leur box via tablette ou smartphone. C’est le cas des box Myxybox, MyFox, Zibase, Zipabox, eedomus, Home by SFR , pour ne citer que les plus connues. Parmi les avantages,
l’utilisateur retient l’amélioration constante des fonctionnalités. Après les applications IOS et leur cohorte de versions, on passera aux applications Androïd. La start-up Zodianet, particulièrement dynamique, et populaire car elle permet la cohabitation de nombreuses technologies et compte de nombreux fanatiques qui suivent l’évolution de leur box domotique favorite. On monte encore d’un cran avec la solution Imperihome, application domotique multi-box. À distance, via un smartphone ou une tablette Android, Imperihome se connecte au système domotique (vera, Zibase, netatmo, eedomus, lightmanager) et permet le contrôle des différents appareils et de connaître leur statut. La version 1.5 permet par
exemple l’ajout de thermostat.Dans les faits,cette nouvelle domotique communicante ouvre grand le monde
de l’habitat interactif (dont nous parlons dans ces colonnes depuis 2002) que l’onpeut surveiller, contrôler, piloter et connaître son état. Des usages
séduisants qui devraient retenir l’intérêt des professionnels des services ou de l’assurance. Attention à la trop forte dépendance, aux défauts de batterie, à l’accident du précieux boîtier. Pour en assurer sa pérennité le système domotique ne peut dépendre que du bon fonctionnement des appareils mobiles. Les nouveaux usages n’ont pas fini de nous surprendre et de transformer le marché.
Bruno de Latour