Dans ce secteur majeur que constitue la sécurité, la connectivité apporte une dimension nouvelle à la fonction de base. Et la sécurité connectée ouvre un champ nouveau d’usages, de services… en particulier avec les objets connectés, mais laisse entrebâillée la porte aux cyberattaques.
La smart sécurité existe-t-elle ? Les banques et les assureurs, certains FAI, cherchent à proposer des solutions de sécurité connectée comme service additionnel ou complètement intégré à leur offre. Renforcer sa sécurité est, en effet, l’une des principales raisons pour lesquelles les Français sont amenés à prendre contact avec une entreprise de domotique. 82 % de ceux qui souhaitent s’équiper, veulent avant tout rendre leur logement plus sûr, selon une étude révélée par D-Link. En Europe de l’Ouest, ce sont les Allemands qui se montrent plus motivés parmi toutes les personnes interrogées (22,8 %) indique l’étude Context. Le nouvel utilisateur a surtout besoin d’être rassuré sur le sérieux et la fiabilité des équipements proposés. Et les constructeurs de matériels de sécurité reviennent de loin. En tête des ventes, les caméras de surveillance, devant les détecteurs de fumée (première caméra à 29 euros et abonnement à 9.90 €/mois pour la caméra Kiwatch, pack de télésurveillance Nexecur à partir de 29.90 eruos par mois ou à 19,50 euros par mois chez EPS) mais ce sont surtout les offres avec abonnement qui ont le vent en poupe. En effet, seule, une caméra, même si elle vous envoie l’image du cambriolage sur votre mobile, ne peut constituer une véritable protection et un service efficace. D’où le succès des services de télésurveillance. « La richesse du service et la réussite sur ce marché résident dans la capacité à proposer une solution très simple d’utilisation et évolutive », indique à Domotique News Cédric Williamson, fondateur de la société Kiwatch qui ajoute : « L’intelligence ne doit pas être dans la caméra mais sur les serveurs ce qui permet de développer perpétuellement de nouveaux services et d’avoir ainsi une caméra jamais obsolète et évolutive. » De nouveaux acteurs arrivent sur ce marché grand public, attirés par le potentiel de développement. Ainsi le groupe israélien Risco Group qui va proposer prochainement sa première offre grand public avec une caméra intégrée à un cloud sécurisé. Aujourd’hui, l’intégration de la sécurité à un système domotique donne une nouvelle dimension à l’offre. On trouvera bientôt naturel de recevoir sur un appareil mobile, images, vidéos, état de ses équipements de sécurité. Mais attention aux failles. Certaines enquêtes montrent que sur 12 modèles de serrures connectées, on constate que 8 sont uniquement protégées par des codes basiques de type « 1234 » ou « 0000 » non modifiable. La sécurité connectée, ce sont aussi ces dizaines de capteurs, de détecteurs d’ouverture, ou de présence, de détecteurs techniques (de fuite d’eau ou de fumée, de monoxyde de carbone, de coupure de secteur, de défauts d’équipements), qui participent au niveau de sécurité global de la maison. Tout reste à faire et à démontrer. Les mariages avec des applications d’éclairage, avec les automatismes d’ouvrants, vont offrir des scénarios efficaces pour renforcer l’image de la sécurité connectée.
Bruno de Latour