Un véritable marché des compteurs intelligents en Afrique. En particulier pour lutter contre la fraude. “L’Afrique du sud n’a plus assez de capacité de génération d’électricité“, explique Christophe Viarnaud, directeur général d’Itron pour la région Afrique du sud et de l’Est. Pour permettre au pays de poursuivre leur croissance sans rencontrer de coupures, l’entreprise franco-américaine propose deux solutions : la première intègre aux compteurs prépayés (majoritaire) des fonctions de communication de base. Actuellement, ces compteurs se rechargent en unités achetées à des distributeurs dans des échoppes. Il suffit ensuite d’entrer un code qui correspond au crédit. “Le problème, c’est qu’il est facile de frauder ces machines, puisque jusqu’à présent il n’est pas possible d’avoir à distance un retour sur leur fonctionnement“. Les machines, connectées à une plate-forme dédiée par GPRS, créeront une alerte s’il y a un problème de fonctionnement ou si elles ont été piratées. Sur les six millions de résidences connectées, 20 % ne paieraient pas leur électricité. “Les compteurs sur lesquels nous travaillons permettront une meilleure gestion de la fraude, et donc un meilleur contrôle des unités d’électricité à fournir“. Deuxième projet : mettre en place des compteurs intelligents capables de fournir des informations détaillées aux individus sur leur consommation et de mieux gérer les flux dans les foyers à plus hauts revenus. 800 000 personnes sont concernées en Afrique du sud. Les compteurs intelligents font partie d’un réseau connecté à un “smart grid” et permettent à l’électricien d’avoir un retour régulier sur le point de comptage. En cas de forte demande, pour éviter toute coupure, les “smart metering” réduiront la consommation de certains appareils chez les individus qui ont donné leur accord. En Afrique du Sud, on espère que cela amènera à une réduction de la consommation d’environ 10 %.  L’électricien national Eskom s’est lancé dans la construction de centrales thermiques afin de produire 20 000 mégawatts supplémentaires d’ici 2016.