ÉDITORIAL
Lorsque l’un des leaders de l’assurance mutualiste mise sur les services connectés pour répondre
aux nouveaux besoins des Français en matière d’équipements d’objets connectés,on peut définitivement
croire que le marché est bien là.

Pour aborder un marché grand public avec une offre technologique, il convient de rassurer le consommateur. Inquiet d’une panne, d’un dysfonctionnement, ce dernier a besoin de savoir à qui s’adresser rapidement. Il est évident que son choix se portera vers une marque rassurante,
surtout si vous ajoutez à ces inquiétudes le risque de fuite de ses données personnelles… Le marché ne décollera que si les banques et les assurances prennent le dossier en main de façon sérieuse. D’ailleurs dès 1990, la Société Générale avait été la première à faire une proposition financière pour s’équiper d’un « crédit domotique »… Le tandem constructeur-assureur, à l’image
de VERISURE et SOMFY, est certainement une approche rassurante et convaincante. L’incursion de l’assureur, qui peut être accompagnée d’un crédit bancaire, est la formule idoine pour parer les failles et vulnérabilités. Piloter à distance, un habitat va inévitablement tenter les hackers. Il pourraient être tentés de tirer la ficelle pour voir ce qui se passe. Le client appréciera évidemment d’avoir une garantie. Pourquoi ferait il les frais d’un système domotique mal conçu que son vendeur serait obligé de rapatrier ? Cela vient de se produire.. Les constructeurs, concepteurs de système pour l’habitat, n’effectuent parfois pas un contrôle suffisant sur leurs réseaux. Nous l’annoncions en novembre 2015 sous le titre, «Mobilisation du monde de l’assurance». C’est
chose faite pour la Macif qui propose une offre pour assurer les objets connectés. «les Français sont prêts à dépenser environ 12 euros /mois pour leur sécurité » indiquait le sondage OpinionWay en février 2016. D’un autre côté, ils ne seraient pas prêts à consacrer 9 euros pour leur service télécom lié à une box domotique, ce qui vient de conduire Bouygues Telécom a jeter l’éponge SFR abandonnerait également ses projets domotiques). Offrir une assurance, et un dépannage est une avancée essentielle, qui rassure l’utilisateur. On retiendra sans doute que de l’action de ces acteurs historiques que sont les assureurs résultera la nouvelle dimension du marché.
Bruno de Latour
(voir l’entretien avec le DG de la Macif page 4)