La théorie de l’économiste américain Jeremy Rifkin que nous évoquions dans l’Editorial de DN 270 de septembre,sur la convergence des communications et des énergies, fait son chemin. Internet génère en effet, de nouvelles formes collaboratives. Internet se connecte peu à peu aux énergies. Bientôt, sa technologie servira à partager l’énergie elle-même. Les énergies solaire, géothermique, éolienne, marémotrice… ne participent pas de ce phénomène. Elles peuvent être partagées de manière latérale, par le plus grand nombre.
Pour l’économiste américain : “La technologie d’Internet ouvre la possibilité de constituer un réseau de distribution intelligent. Chacun gérera sa consommation selon ses besoins. Et nos futurs véhicules de transport électriques, parce qu’ils seront rechargeables comme des téléphones mobiles, deviendront les outils de notre mobilité tout en réduisant progressivement la part des énergies fossiles.”
Comment cela peut-il se produire ? Jeremy Rifkin annonce la transformation des bâtiments en centrales de production d’énergie et leur interconnexion. “Il y a environ 200 millions d’immeubles en Europe, indique-t-il. Ils peuvent devenir des bâtiments à énergie positive. De nombreux pays dans le monde, parmi les émergents, avancent sur ce chemin. Le constructeur Bouygues applique déjà cette approche. Le phénomène va s’amplifier. Il est créateur d’activités, d’emplois et il apporte des bénéfices environnementaux. A l’image de ce qui s’est passé pour la téléphonie, le prix de l’énergie baissera. Le stockage de l’énergie reste le point faible de cette mutation.